Extrait du journal
La lettre magistrale du vénérable cardinal Richard s’adresse non seulement au prési dent mais à la France entière. On attendait cette parole ; elle a soulagé la conscience publique et permet de sus pendre toutes les discussions. Les Congrégations qui voudront user de la liberté laissée par le Saint-Siège dans le sens de l’attitnde passive, trouvent en cotte parole si calme et si pleine d’autorité un puissant appui moral, et cette attitude ne pourra être considérée comme une révolte contre la République. En effet, la résistance s’appuie ici sur la Constitution même et le Pas teur couvre desa hauteautoritéses brebis qui entrerontdans cette voie; il plaide pour elles. Ces faits, déclare le cardinal, indiquent suffisamment que, dans la disposition actuelle des esprits, on ne saurait voir un acte de révolte contre le gouvernement de la part des Congrégations religieuses qui, frappées d’un impôt exceptionnel, contrairement à la Constitution, et con duites par cet impôt à la ruine, n’iraient pas d’elles-mêmes porter au fisc l’argent qu’elles doivent à la libéralité des fidèles pour les œuvres d’éducation et de charité. Ne serait-il pas douloureux de voir l’administration employer -les voies de rigueur contre des institutions qui ne réclament que l’égalité devant l’impôt ? Après tant de preuves du 'dévouement de nos communautés religieuses à l'in térieur et à l’étranger, où elles pro pagent et maintiennent Vinfluence fran çaise, nous âvûms le devoir, monsieur le président, et nom croyons avoir le droit de réclamer qu'on ne les mette pas en dehors du droit commun, et que les lois fiscales portées contre elles, au lieu d’être aggravées à chaque budget, soient réformées pour leur assurer désormais l’égalité devant l’impôt. * * * Le cardinal signale surtout que la lutté est entre la Franc-Maçonnerie et l’Eglise, et cette loyale dénonciation reçoit une impor tance considérable des circonstances où elle se produit. La paix religieuse s’accomplit peu à peu, la Maçonnerie jette le trouble et veut re monter le courant d’opinion, elle n’y réus sira point. Que d’autres renoncent à la résistance actuelle et, attendent un meilleur terrain de lutte; nous croyons que la France catho lique se lève pour dire : Assez t Le Moine. cmraWlDB ÉPHÉMERIDE C’est demain la Saint-François, fête de l’Ordre séraphique et de ses Tertiaires. En 1877, le Conseil des ministres s’émeut des prières publiques, qui vont tout compromettre ; on les supprime. En 1883, au 4 octobre, qui est aussi le dimanche diCRosairë, au moment d’nne prière universelle, on vote et l’on obtient une première chute des opportunistes, succès électoral catholique, que les politiques se sont attribué plus tard. SUR LA BARQUE DE PIERRE Ou le serment, ou l’indigence Mon cœur pourrait-il balancer? Adieu pour toujours l’opulence, De toi, je saurai me passer. La barque, sans être dorée, • N’arrive-t-elle pas au port ? Par les tourments, l’âme épurée, Yole au ciel avec moins d’effort. Autour de moi, l’onde écu mante Gronde avec ses flots menaçants, Calme, je ris de la tourmente Et de ses efforts impuissants....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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