Extrait du journal
w m La durée des nations se mesure à la cons titution plus ou moins forte des familles et si le lien familial était inébranlable, les sociétés seraient immortelles; or, cheznous l’organisation du travail, les dispositions des lois, les mœurs, l’enseignement, riva lisent avec les passions pour la battre en brèche. Les liens immatériels et indestructibles qui enlaçaient les âmes de la famille, font place à une agrégation fortuite, passagère d’individus unis par le9 intérêts matériels qui divisent. Le père recale devant les devoirs les plus essentiels de la paternité, et tout d’abord par ces calculs sacrilèges plaie affreuse, mal lamentable qui pénètre chaque jour plus profond dans les masses sociales. Cette atteinte aux droits de la nature, ce crime exécrable devant Dieu, cette cause de décrépitude de la société ne scandalise plus et l’on traite constamment d’imbéciles, ceux qui se chargent d’enfants. Les idées, les mœurs sont défaites et ce qui autrefois était marqué du stigmate de l'ignominie, est la coutume. Voilà l’idée que notre société se fait de l’une des plus graves responsabilités, faute de laquelle la patrie roule dans l’ablme et attire sur elle les malédictions de Dieu. Sans doute, la législation publique y pousse, empêche les riches de conserver leurs rangs aux enfants, détruit le château, l’usine, à la mort du père de la nombreuse famille. On peut discuter; ici, nous constatons le mal. » * * Pour la formation physique et intellec tuelle de l’enfant qui n’a pas été privé de la vie, le père a une grave autorité, que faitil de cette autorité? La science difficile de développer les apti tudes, de les contenir sans les comprimer, de corriger sans blesser, qui se soucie de l’apprendre? 11 est plus simple de se dé charger, et le jour où l’on a trouvé un maître pour le petit, on croit avoir satisfait à toutes ses obligations. « * * Et pour lespauvresouvriers, combien dont le souei est fatalement de voir grandir au plus vite cette petite machine qui s’appelle un enfant et dont ils n’attendent qu'un peu d’argent!. Ils règlent soins et dépenses sur ces profits espérés....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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