Extrait du journal

POLITIQUEJOLONIÂLE Disons tout de suite que nous n’attendons rien. de sérieux de l'Interpellation Deloncle. La France devrait et pourrait résister aux empiètements de l’Angleterre ; mais pour cela son gouvernement devrait savoir ce qu’il veut et ce qu’il peut ; or, il n’en sait rien. J’entends a’ici la réponse du ministre ? « Nous sommes résolus à faire respecter avec fermeté les droits de la France. » — Mais, faites-les donc respecter. Et, d’ailleurs, qu’entendez-vous par les droits de la France? les connaissez-vous d’une manière' précise ? ‘ La vérité est que notre* ministère des Affaires étrangères, quel qu’en soit le chef, n’ose pas tenter une démarché tant soit peu importante, sans en avoir l’autorisation de très haute et très puissante Angleterre. Bien plus, le quai d’OrSay reçoit la plupart de ses renseignements coloniaux via Londres. Quand un événement. Un conflit, se produisent au Congo, au Soudan, n’importe ou, le gouvernement an glais le sait aussitôt et prend ses mesures; le gouvernement français en est réduit aux nou velles que veut bien lui transmettre son cher voisin de Londres, et d'attendre, pour se pro noncer, le rapport de ses agents, rapport qui arrivera..... dans une semaine ou un mois. Nôtre service télégraphique colonial est presque nul....