Extrait du journal

La pensée religieuse L’Echo de Paris (édition de Bordeaux)' a publié, il y a quelques jours, la lettre suivante do M. Pierre Mille, rédacteur au Temps et au Journal, à M. de Mun, et dont voici les principaux passages : Vous apportez chaque matin à l’inconnu que / je suis pour vous et à bien d’autres lecteurs un précieux réconfort. Me sôrait-il permis, en re tour, de donner une complète adhésion de cceur et d’esprit à la campagne que vous faites pour, maintenir entre tous les Français un accord qui ne peut exister qu’à la condition d’oublier teu9 les vieux souvenirs de nos dissensions reli gieuses ? Et voilà que c’est le moment que choi sissent, en pleine lutte, en pleine angoisse, quand on a besoin du concours de tous, je ne sais quels imbéciles pour épancher je ne sala quelles calomnies. S’ils étalent nombreux, il faudrait désespérer, mais ils ne sont pas nombreux. Un protestant convaincu de mes amis me disait l’autre jour : « Depuis le début de la guerre, la temple ne me suffit plus. Seules les églises catholiques satisfont le besoin d’enthousiasme et d’amour qui me gonfle le -cœur et l’étreint tout à la fois. Je sens qu’il n’y a que là que je ms sens en communion avec ma patrie.» Cela m’a donné à réfléohir. » Ce qu’avait fait ce protestant, le catholique dé saffecté que je suis l’a fait à son teur et bien souvent. Si ceux contre qui quelques égarés pré tendent que doit s’être faite la Révolution de la France depuis cent cinquante ans donnent leur, vie pour cette France-là, ne dois-je pas leur, rendre cet hommage ? Que je sois un fils de la Révolution, c’est bien possible, mais j’ai aussi quarante générations d’ancêtres catholiques en moi. Ce protestant avait raison et combien pensent et agissent comme lui et moi aujourd’hui 1...