Extrait du journal

- Quand il arrive à des instituteurs ou insti tutrices congréganistes de tirer l’oreille ou dé donner une chiquenaude à un moutard insu bordonné, la presse républicaine mène grand tapage et l’administration met en mouvement ses inspecteurs, ses gendarmes et ses jugea d’instruction.Le malheureux frère oujlapauvra sœur sont conduits de brigade en brigade, mis au secret, traduits devant 1»; police cor rectionnelle et généralement condamnés. Mais quand il s’agit d’instituteurs laïques, c'est autre chose : on fait la sourde oreille, lors que la clameur publique est un peu trop vive ; on déplace le coupable en lui donnant de l’avancement; il faut un méfait pas trop violent et par trop scandaleux pour qu’il soit poursuivi. Le bon sens de l’opinion publique se ré volte contre cette odieuse partialité; il s’é tonne qu’un instituteur soit dépouillé du moyen suprême de discipline saüs lequel il est impossible de maintenir l’ordre dans les classes nombreuses, où se coudoient des enfants de toute provenance et d'éducation souvent très différente. On commence à se moquer des théoriciens de pédagogie qui veulent que l’instituteur se borne à fsjjte...