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La Croix, 12 février 1915

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La Croix
12 février 1915


Extrait du journal

De grâce, ne tombons pas dans la sottise et la fatuité de ceux qui, petits êtres ché tifs, prétendent régler les lois du monde et imposer leur manière de voir au Créa teur. C'est Dieu qui gouverne. Les lois de la prière sont des lois divines, et la prière doit être persévérante. Mais voici une objection plus spécieuse. Nous prions, c’est entendu ; mais on prie des deux côtés... Guillaume prie... Ecartons d'abord la prière de Guil laume. Cet homme de malheur a voulu, préparé, précipité la guerre : l’agresseur, c’est lui. Sa prière est celle d’un hypo crite raffiné ou d’un homme fou d’or gueil ; elle ressemble à celle,du sicaire qui irait devant l’autel demander de ne pas manquer sa victime. Ce n’est pas là une prière. Mais dans le peuple allemand, dans la catholique Autriche, on prie !... La catholique Autriche, hélas ! Sans rien diminuer de l’effroyable culpabilité de son empereur, il n’est pas mauvais d’avertir en passant que les « informés » savent...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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