Extrait du journal

cramponnés aux plateaux et carrières de la rive droite. Depuis le 13, noua sommes devant eux dans des tranchées, avançant par la sape et la mine. Ce n’est pas la la guerre que nous avions rêvée, mais nos nommes s’y sont faits et tiennent bon. » Pendant ces rudes journées d’août et de septembre, j’ai eu sous les yeux bien des spectacles terribles de champs de bataille, j’ai vu aussi ce dont sont capables les im mondes bandits que nous avons en face de nous, j’ai vu des villages pillés et incendiés, des fillettes égorgées, j’ai vu un die mes malheureux capitaines blessé que nous n'avions pu emporter un soir, et que nous avons retrouvé le lendemain achevé et complètement dépouillé, je me suis vu moi-même, tiré à coups de browning à dix mètres par un blessé allemand couché à terre, pendant que ie faisais un pansement à un de mes officiers grièvement atteint à-côté de moi. » Ici, le récit de l’officier prend fin brus quement sur un cri de rage farouche... C’est a croire que nos adversaires ne soupçon nent pas ce qu'ils soulèvent de colères, ce qu’ils amassent de haine contre eux par leur barbarie. Dans leur lâcheté, ils ont escompté l’impunité que leur assureraient les sentiments chevaleresques de notre race, sans seulement se douter que pour rait venir le jour où ils tes lasseraient défi nitivement. Général Bourklly....