Extrait du journal
Beaucoup de- lois et de coutumes léguées paries siècles passés, rendaient l’étude du droit compliquée. Pour simplifier les choses, le Code civil fit table rase et inventa une série ; nouvelle de lois numérotées, qui devaient à jamais simplifier la machine., .Mais la machine à faire de3 lois a été ins tituée à côté du Code ; le Parlement est un producteur de lois à jet continu ; il est créé pour cela, et il y a surproduction.. Le nombre des lois produites en un siècle dépasse celui des lois édictées depuis Char lemagne, ert' mille ans. C’est un réseau byzantih inextricable qui appelle un nouveau « dévidage »; on devrait peut-être, limiter le nombre des lois que peut se permettre un Parlement en une session; en tous cas, il y a pléthore, la situation devient, avec le nouvel arsenal de lois, plus pénible chaque année. < ■ ■. Quant à l’indépendance de ta magistrature, malgré le magnifique exemple donné lors des décrets, on reconnaît qu’elle est devenue une fiction, et, avec des ministres sectaires, le mal ne peut que s’accroître. Aucun parti n’a intérêt à un tel état de choses. * ■ • * La Lanterne, qui n’est pas suspecte de calomnier la Révolution, écrivait hier : . « - Quand on songe que la Révolution a été faite, en grande partie, pour doter la France d’un budget assez clair pour que chaque contri buable puisse s’en rendre compte et le com prendre, on se demande si, à ce point de vue, la Révolution ne serait pas à refaire. » On ne saurait imaginer, en etfet, quelque chose de plus touffu, de plus obscur, de plus incompréhensible que ce budget que nous sommes censés consentir, par délégation, en parfaite connaissance de cause. » Si le public ne comprend rien à ce fatras de chiffres, la Chambre, au moins dans son immense majorité, n’y voit pas plus clair. » ; « Cette -obscurité, dit La Gazette, que signale la feuille juive, est absolument voulue, elle le sait bien. » Toüs lés gérants dans l’embarras ont recours à la même supercherie. Us embrouil lent les comptes pour que les actionnaires ne voient pas où gît la fêlure. Les chiffres de leur bilan sont destinés à dissimuler les articles véreux. » Le parlèmentarisme qui devait réformer les finances a constitué un abime où s’en gloutissent les réformes, c’est le gouffre de lacorruption électorale. • ‘ * ; f • * •’ ' La corruption électorale est devenue une institütioù nationale ; il est impossible de gouverner sans elle, comme il est impos sible en certains pays de faire une entre prise,sans corrompre tous les fonctionnaires. . ün ministre a besoin de la bienveillance dès députés, il faut qu’il fasse prendre « ses ours t, et qu’il leur graisse ensuite .la patte de diverses façons. . « On aura donc beau solliciter des écono mies, dit le même journal, les ministres et les membres de la majorité ne peuvent que répondre que c’est leur existence politique même qu’on demande. Ils ne peuvent se suicider. » Le seul moyen que les ministres retors aient trouvé, pour économiser un peu les deniers des contribuables, a été de puiser dans les Caisses des Compagnies d’à côté, comme l’affaire du Panama nons en a fourni un exemple. Autrement, c’est le Trésor qui doit faire seul les frais de la corruption : dépenses électorales de toute nature, création de places nouvelles, augmentation des fonc tionnaires qui se sont révélés des agents électoraux habiles et audacieux. » .La situation donc, de l’aveu de l'extrêmegauche radicale comme de l’extrême-droite, est redevenue plus compliquée que jamais. Le pot aux finances est fêlé, et on multi...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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