Extrait du journal

amis, parce que ceci ne me regarde pas. Vous n’y allez pas de main morte ! Un curé de campagne — tout député qu’il soit, — organiser les forces catholiques de France ! Lisez les lumineux articles de Guiraud dans la Croix et vous vous rappellerez que, seul, notre Episcapai national peut faire le signe nécessaire. Quand ce signal indispensable sera donné, je serai un bon soldat, comme vous tous. Comment réaliser de suite un groupe ment diocésain ? (Question posée par la plupart des départements.) Désigner entre combattants le con frère le mieux qualifié pour « noyauter ». Muni de l’autorisation de son évêque il lance par journal, circulaire ou « Se maine religieuse », un appel à tous les prêtres du diocèse que la question- peut intéresser. On arrête ie texte des sta tuts. On les dépose à la préfecture. On m’en avise. En huit jours, tout est fait. Statuts. La plupart des correspondants de mandent des modèles de statuts. Soit ! Nous allons préparer tout ce qui est nécessaire, bien que nous n’ayons en core ni secrétariat spécial ni caisse. Nous proposerons le texte de notre groupement girondin, qui est à peu près celui de la Ligue des droits du religieux. Chaque association pourra corriger à son gré. Nous y joindrons uni modèle de bulletin d’adhésion et une « notice » indiquant notre but, notre esprit, nos tendances. Le tout pourra nous être de mandé à partir du /*' septembre. On voudra bien, pour nous éviter des frais dont on comprend dès maintenant l’ampleur, joindre à la demandé tout au moins un timbre pour l’envoi. * Je demeure toujours à la disposition de ceux qui voudraient nous soumettre des questions, des critiques, xjl faut que notre Unioü soit l’œuvre die tous. Ce qu’il faut surtout, c’est être bien décidés, ne pas nous préoccuper des hésitants et des affolés. Nous ne demandions qu’à servir notre pays dans la paix comme dans la guerre. M. Herriot, avec une franchise dont nous devons lui être reconnaissants, a publiquement déclaré qu’il appliquerait strictement les lois du régime combiste. Pour le cas où il tiendrait sa promesse, nous nous groupons en un seul bloc — séculier et régulier — pour accepter avec une énergie irréductible le combat annoncé. Battus»? Vainqueurs ? C’est le secret de Dieu seul. Mais nous ne voû tons pas nous laisser massacrer comme des ilotes ou des esclaves. Que les habiles et les prudents pensent ce qu’ils voudront, qu’ils gémissent à fendre l’âme : peu nous importe. C’est ainsi l Nous attendrons les premiers coups. Puis, selon la formule ardente d’un de nos mutilés de Nantes : « Au talus, debout... et à poitrine découverte ! » Si, ce que nous souhaitons, nos gou vernants reculent par patriotisme de vant l’abominable besogne de division, nous serons les meilleurs et les plus désintéressés serviteurs du pays, comme par le/ passé ! Je suis Lion, mais ne mords point, Hormy lorsque vilain me poingt. D.-M. Beroey, curé de St-Emüion, député de la Gironde. p-S — Sous apprenons avec plaisir que le fin littérateur — qui fut en même temps un admirable soldat — Antoine Rédier, prépare de son côté une Ligue d’anciens combattants, d’un esprit extrêmement vivant. Nous saluons avec une vive sympathie, cette vaillante initiative. Les anciens combattants seraient-ils enfin décidés à compter dans la vie du pays. Il n’est que temps, car tous les « débrouillards » amnis tiés pont prendre leur place....