Extrait du journal

d’hui il ne s’agissait pas de jouer à la' guerre, mais de la fairè. C’est que la prière est une arme, bénie par Dieu ; c’est que quiconque prie pour la France frappe un coup contre ses ennemis. Après les grandes batailles de la Marne, de l’Yser, de la Somme, gagnées par vos pères, voici, si j’ose dire, la bataille de Lourdes, où c’est vous qui combattrez... et qui triompherez, en bons petits Français et en bons petits chrétiens. Demain, si vous voulez, vous reprendrez les petits fusils de bois ; mais aujourd’hui n’ayez qu’une arme, le chapelet ; qu’un nom sur les lèvres, Marie... ou plutôt deux, Marie et la France : deux mères. Assis devant la Grotte, je méditais ces choses... Tout à coup, dans le lointain, des acclamations s’élevèrent. Tous nous nous retournâmes... De l’autre côté du Gave, un train militaire passait, emmenant des sol dats, des blessés, dans la direction de Tarbes. Et c’étaient eux, les vaillants de France, qui, au passage, acclamaient Notre-Dame de Lourdes... O Mère, qui en descendant à Lourdes vous êtes confiée A.la France, vous y êtes bien gardée, par l’amour des petits et par l’amour des grands. Notre-Dame la bien Gardée, gardez-nous !... * E. Duplessy....