Extrait du journal

L’arrivée des pèlerins De notre envoyé spécial ]. Revel : Dès les premièrés heures de la ma tinée, les trains commencent d’affluer à la gare de Lourdes où brancardiers et Scouts attendent les nombreux malades qu’ils amènent à la source miraculeuse. Les pèlerins de Bordeaux et ceux de Blois, qu’accompagne S. Exc. Mgr Audollërit, sont les premiers à saluer dès l’aube, au chant de l’Ave Maria, la Vierge immaculée. Peu après arrivent ceux de Montpellier, puis ceux d’Or léans, que conduit S. Exc. Mgr CourCoux. A peine ont-ils quitté la gare qu’entre le train venant de Marseille. Les trains jaune et violet déposent à leur tour les centaines de pèlerins qu’ils amènent de la capitale. .v'Un peu plus tard, c’est-le train blanc qui amène aux pieds de la Vierge son douloureux convoi de souffrance et de misère. Tous ces malades, tous ces in firmes, manifestent, tant que leurs forces le leur permettent, la joie profonde qu’ils ont d'être dès maintenant auprès de Celle qui guérit. On les entendra même joindre leurs voix faibles et sup pliantes à celles des pèlerins, des bran cardiers, des infirmières, pour adresser à Marie les prémices de leur confiance et de leurs espérances. Au reste, même les plus malades ont supporté avec vaillance et sans trop de fatigue ce long voyage de plus de vingt-quatre heures que la clémence du temps a bien voulu favoriser. Aussitôt arrivés à Lourdes, ils sont accueillis à bras et à cœurs ouverts .par les dévoués hospitaliers de Notre-Dame de Salut, qu’accompagnent leur prési...