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La Croix, 23 juin 1892

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La Croix
23 juin 1892


Extrait du journal

» intérêts, de ses besoins dans les temps » actuels, c’est la disposition où je suis de » me dévouer tout entier, de me sacrifier à » elle, si la Providence me juge digne de » cette noble et sainte mission. » Français avant tout, je n’ai jamais souf» fert, je ne souffrirai jamais que mon nom » soit prononcé lorsqu’il ne pourrait être » qu’une cause de division et de trouble. Mais » si les espérances du pays sont encore une » fois trompées, si la France, lasse enfin de » tontes ces expériences qui n’aboutissent » qu'à la tenir perpétuellement suspendue » sur un abîme, tourne vers moi ses regards » et prononce elle-même mon nom comme » un gage de sécurité et de salut, comme la » garantie véritable des droits et de la liberté » de tous, qu’elle se souvienne alors que » mon bras, que mon cœur, que ma vie, que » tout est à elle, et qu’elle peut toujours » compter sur mol 1 » Je vous renouvelle, Monsieur, l’assurance » de toute mon affection. Henri. » Pour se guider, le prince catholique n’avait pas alors la lettre par laquelle le Souverain Pontife déclare que s’il recom mande « d’accepter la République », c’est en vertu de « son droit divin d’enseigner, d’exhorter, d'avertir, en face de ceux qui, sous prétexte de distinction entre la religion et la politique, prétendraient en circonscrire ^universalité. » * » A Nous avons écrit ici notre programme, sous ce titre : Le mot d’ordre, le 25 mai, et bien des amis qui appartiennent par tra dition à la Monarchie s’y sont ralliés. En voici le début utile à répéter : ■ La lettre du Pape continue à passionner les esprits. Les uns voudraient se précipiter avec ardeur dans les voies de la République, condamner leurs vieux amis, renverser tous les obstacles, brûler tout ce qu’ils avaient adoré et crier hardiment : Vive la Répu blique ! Pour eux le Pape demande l’adhé sion intime de l’esprit, de la volonté et du cœur. D’autres poussent en sens contraire. Ils s’insurgent contre la volonté pontificale, trouvent que le Saint-Père n’a pas le droit de s’occuper des affaires de la France, confon dent à plaisir la République, forme de gou vernement, et la doctrine de certains répu blicains, doctrine antichrétienne et anti sociale. Partant de ce principe, ils attribuent à Notre Très Saint-Père le Pape Léon XIII des erreurs grossières. Ils lui font dire que nous devons obéir à la République telle qu’ils la conçoivent et dès lors nous soumettre aux lois impies portées par les républicains et garder a notre tête les francs-maçons qui précipitent la France à la ruine. Etrange façon, pour des catholiques, de traiter leur Père le Souverain Pontife et de juger le gardien infaillible delà vérité! En face de ces deux extrêmes, quelle doit être notre ligne de conduite? Elle est bien simple. Nous sommes avec le...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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