Extrait du journal

^ Lorsque nos députés et nos sénateurs ont voté l’inique droit « d’accroissement » et son succédané « l’abonnement » qui, malgré ses prétentions à la modération, paraît cacher des projets plus perfides encore, ils n’ont certainement pas pris garde qu’à vouloir pressurer leur « con tribuable » au delà de toute justice, ils ris-‘ quent de ne plus rien obtenir de lui. Par une condescendance que le Souve rain Pontife avait alors conseillée et dont il avait été dit que le gouvernement leur saurait beaucoup de gré, les Communautés s’étaient résignées à se laisser considérer comme des Sociétés de commerce ou de finance et à payer un impôt sur de préten dus bénéfices, puis à accepter l’évaluation à forfait de leurs revenus à 5 % de leur capital. Que va-t-il arriver si on les poursuit pour le payement du nouvel impôt qu’elles refusent justement d’acquitter, étant d’ailleurs hors d’état de le faire? Leurs biens étant saisis, il est évident qu’elles hé pourront plus payer l’impôt de 4 %sur le revenu que le Trésor est, dit-on, si heureux d’encaisser. Nous ne sommes pas inquiets des résul tats de la lutte : nous espérons même fer mement que, si elle est bien conduite, ce n’est pas seulement le droit d’accroisse ment qui mordra la poussière, mais que l’impôt sur le revenu des Communautés i religieuses, c’est-à-dire sur le bien des ; pauvres, disparaîtra également sous le mépris de l’opinion. Un Ancien Magistbat qui n’est pas devenu l’avocat du diable....