Extrait du journal

— Monsieur sait, il ne faut pas écouter les j bavardages des gens ; quant à celles-ci, je n’ai jamais rien entendu dire. — Quel métier font-elles? — Ca doit être la broderie. — La mère est veuve? - — Dame, je ne puis fixer Monsieur ; quand elles passent : « Bonjour, bonsoir », elles sont très honnêtes, demandent des nou velles, mais voilà tout.Ça ne parlepas plus; c’est un peu fier et cependant j’ai été bien bonne pour elles quand la petite était mou rante. J’y suis montée deux fois dans la mênpe journée. — Il v a longtemps qu’elle était malade? — C’était par là, à l’entrée de l’hiver der nier. — Elle ne doit pas avoir une bonne santé? — Oh! je demande pardon à Monsieur, c’est une belle fille, fraîche, grande; J’y pense maintenant, elles sont toujours eu noir, la mère doit être veuve. — Vous m’avez dit qu'elles partaient dans quelques jours, et où vont-elles? — Cela, je n'en sais rien du tout, je crois qu’elles quittent Paris. — Vraiment? — La mère me Ta dit en donnant congé pour la fin du mois. Mais si Monsieur s’in téresse à elles, il doit être mieux fixé que moi? — L*as précisément, et je ne suis pas fâché d’avoir des détails d’une personne sûre comme vous. — Pour être véridique, Monsieur n*en trouvera oas d’autre qui ie soit davantage, sans me flatter. ^ — C’est bien ce que j’ai pensé. L’bôtel est-il bien habité? — Monsieur peut le croire. Ca sont toux...