Extrait du journal
Les cheminots fêtent leur « sapeur » La bonne et franche gaieté qui régnait, hier soir, bien au-dessus de la gare de l’Est, dans le haut de la rue Lafayette 1 Une fouile énorme, composée de chemi nots accompagnés de leurs familles, se pres sait dans un vaste local au fond duquel était une petite scène précédée d’un or chestre. L’Union catholique du personnel des chemins de fçr y célébrait joyeusement la Saint-Jean, fête du « sapeur » qui di rige la maison des cheminots, et si jamais on put voir un public de braves cœurs, de visages ouverts, de ménagères à la physio nomie digne et avenante, accomagnées de gracieuses fillettes et d’enfants proprets, c’était bien dans cette réunion de travail leurs qui se sentaient chez eux, entre honnêtes gens, venus pour s’amuser saine ment et prenant un franc plaisir à la char mante soirée qui leur était offerte. Il y a de vrais artistes parmi eux et qui jouent dans la perfection la comédie et le drame; des chanteurs, des musiciens de vrai talent et d’une inlassable bonne vo lonté, à qui leur cher « sapeur » battait la mesure en véritable homme du métier. Le « sapeur » ? Il était facile à recon naître à la grande barbe blonde qui lui a valu, des cheminots, son affectueux surnom. C’est un bon géant en soutane, bâti en her cule, qui fait des cheminots «a famille et consacre à l’œuvre tout son zèle, toute sort activité et toute sa bonne humeur. Il s’ap pelle l’abbé de Glerck, mais il est connu et respecté dans tout le quartier sous le nom du « sapeur ». Sa forte carrure et sa bonté bien connue sont pour lui le plus efficace des passeports à travers les quartiers di versement habités où il peut lui arriver d’avoir à exercer son ministère. Une pùnition de longue durée Le 12* régiment de lanciers anglais attend avec impatience la fin de l’année 1912. Car c’est seulement alors qu’il aura complètement expié la peine que lui avait infligée, il y a cent ans, le.duc de Welling ton. * C’était pendant la guerre d’Espagne, en 1812. Les hommes de ce régiment avaient attaqué et pillé un couvent ; les religieuses avaient été maltraitées. Aussitôt que le duc eut été informé de ce fait, il monta à che val et se rendit, au galop, au camp dë ce régirait, qu’il fit assembler en uniforme de...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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