Extrait du journal

Baudry s’état levé d’un bond, il crispait ses poings, sa figure flambait. — J’aimerais mieux vendre les effants et toi par-dessus le marché que de rendre te barque. Cause plus de ça. La vieille leva doucement les épaules et se tut. Elle savait que c’était la douleur qui faisait crier son fils et ne se scandalisait pas des paroles qui la traduisaient. Baudry était retombé sur sa chaise. De grosses larmes remplissaient ses yeux. — On verra vite le bout de l’argent que j’en tirerai, disait-il d’une voix suppliante, . comme s’il plaidait la cause d’un être cher. Et après, qué que j’ferai ? J’irai aux moule*, aux crevettes, j'crèverons de faim ; tout de même, j’sommes désemparé. Il se tut, la mère resta sans réponse. Us courbaient la tête, résignés à l’inévitable, de même qu’ils savaient que par certaines tempêtes, qu’on fuie sous le vent ou qu’on mette à la cape, c’est tout comme : on est perdu. Le marin se leva. — J’vas me coucher. Trempe pas de soupe pour moi, j’ai pas faim. La vieille ne protesta pas. Elle connais sait trop l’appétit de son garçon pour le croire, mais à quoi bon le contredire ? Quand les petits, bien repus, dormirent dans leur lit, la mère qui n’avait pas mangé, elle non plus, car ç’aurait été cu rieux qu’elle aurait mangé, tandis que son garçon se serait serré te ventre, la mère, emportant dans une assiette ce qui restait de soupe, entra dans le cabinet voisin oft couchait Baudry. — Dors-tu ? lui demanda-t-elle. «*- Non. [La fin au prochain numéro.y Jijlss-Pkiuppb Hsuz«n...