Extrait du journal

plus qu’à trois pas de l’ouverture qui ouvrait sur l’Etang du Diable, entre les roches sombres, le complice de Justin eut un tressaillement vite réprimé. II darda ses yeux vifs au dehors, immo bile, pendant une minute ; puis d’une voix insinuante, il reprit : — Justin, mon cher ami, je me laisse guider par vous, puisque cette voie vous est connue. Allez, allez, je vous suis !... Et, doucement, il le poussa devant lui. Mais, à son profond étonnement, l’exdomestique résista, le visage empreint d’une expression de terreur, les regards fixes. — Eli bien, que vous prend il donc ,f — Regardez, là-bas, sur la gauche, ne dirait-on pas des hommes apostés ? — Vous êtes fou, mon camarade, ce sont des arbres ; vous voyez bien qu’ils sont immobiles. — En êtes-vous bien sûr ? demanda Justin tout pâle et la voix tremblante de peur. Et, sans pouvoir les en détourner, ils fixaient des yeux hagards pleins d’effroi sur les ombres minces, qui s’allon...