Extrait du journal

fermeté. On y trouve aussi l’encou ragement formel à. persister dans la grande politique laïque inaugurée par la République au prix do tant d’efforts et de sacrifices. Car en même temps que les évêques I et les curés pressaient si vivement le I suffrage universel de voter pour la | monarchie, ils lui enjoignaient bien plus vivement encore, avec l’arroi gance dont ils ont le monopole, de se prononcer contre les lois d’enseigne ment et surtout contre l’obligation du service militaire pour les séminaj listes. Or, sur ce nouveau point, qu’est-ce J que le pays a encore répondu ? Que ! les lois scolaires lui plaisent infiniI ment ; qu’elles sont un des plus beaux titres de gloire de la République ; que le « sac au dos » pour tout le monde est une chose merveilleuse qu’on avait eu grand tort de ne pas imaginer plus tôt. Réponse tout à fait formelle, non équivoque, dépourvue d’ambiguïté, car il n’y a pas une circonscription où le candidat réactionnaire n'ait demandé le rappel des lois « scélé rates » sur l’instruction et de la loi militaire « impie » votée en l’an de grâce 18SQ. Si le clergé s’était tenu tranquille, on n’aurait pas eu cette réponse catégorique à lui faire, ce non posstnnus à lui opposer. Il l’a voulu, tant pis pour lui, tant mieux pour la République et la vraie liberté des consciences. Aussi y a-t-il de quoi bondir quand on voit gravement discuter, dans quelques journaux, les moyens de rallier à la République un certain nombre de droitiers en leur offrant quelques concessions sur le chapitre des lois d’enseignement et de la loi nîi lit aire. Et de quel droit irait-on toucher à ce s deux lois fondamentales que le pays a prises sous sa sauvegarde, qu’il vient d’approuver hautement par un vote réfléchi où les arguments pour ou contre ne lui ont certes pas man qué ? De quel droit gaspillerait-on le patrimoine que nous avons si péni blement amassé, alors que la France entend le garder intact ? De quel droit des négociateurs sans mandat, des chercheurs de conjonctions impossi bles disposeraient-ils des volontés de la souveraineté nationale ? Le vrai moyen, le seul de voir clair en politique, de rester juste et calme dans ses appréciations, c’est de s’en rapporter au pays en tout et partout. Or, le pays nous a clairement signifié...