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La Démocratie du Cher, 20 février 1891

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La Démocratie du Cher
20 février 1891


Extrait du journal

chesse étaient restés à la porte, péné treraient les protestations, les suppli cations du prélat politicien. Mais il paraît que les deux robes, la violette et celle de soie, n’ont pas eu plus de succès l’une que l’autre. On a bien reçu M. Freppel une fois, deux fois peut-être. Mais il ne semble pas qu’il ait obtenu ce qu’il venait chercher. On peut s’imaginer en effet que le pape n'a pas dû être fort charmé de voir un simple petit évêque se mettre ainsi en travers de son infaillibilité. Que devient-elle, que sont son pres tige et son autorité si ses inférieurs discutent ses décisions et au lieu d’y obéir cherchent à lui prouver qu’il a eu tort de les prendre, tout comme on le ferait pour un vieillard en enfance ? Mais en même temps que la du chesse d’Uzès et M. Freppel obte naient à Rome d’aussi beaux succès, leur dauphin, le jeune niais qui se fit coffrer il y a un an à pareille date, avait le don de mettre dans une juste colère le czar et de se faire jeter à la porte de Saint-Pétersbourg. Oui, le fils du comte de Paris n’avait-il pas eu l’aplomb de se fourrer dans la suite d’un prince étranger, sous un faux nom, espérant arriver ainsi jusqu’auprès de l’empereur de Russie. Celui-ci averti de la chose s’en montra fort irrité. De quel droit les d’Orléans, ces gens mal élevés, se permettraient-ils de se présenter à sa Cour ? Qu’est-ce que c’est qu’une pa reille inconvenance T Bref le petit d’Orléans fut obligé de déguerpir. C’est clair, personne n’en veut nulle part, personne ne veut frayer avec ces gens que la France a re poussés non pas seulement parce qu’elle est républicaine, mais aussi pour cause de souverain mépris. Ce mépris, toutes les têtes couronnées le partagent. Pas un trône sur les marches duquel ils puissent seule ment trouver un tabouret, pas une antichambre impériale ou royale où on voudrait les tolérer, pas une où on consentirait à les recevoir seulement en passant. Et voilà comment la République, à laquelle tous les souverains montrent leurs sympathies en repoussant les d’Orléans, est isolée en Europe 1 C. RAUCOURT....

À propos

Le journal La Démocratie du Cher est la déclinaison locale d'un journal lancé en 1880 à Montluçon sous le titre La Démocratie bourbonnaise. Le journal est rénommé La Démocratie du Centre en juin 1881. Dans le Cher, le journal La Démocratie du Cher remplace ce même journal en octobre 1881. Il devient La Démocratie en 1894 puis disparaît en 1896.

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