Extrait du journal

n’en serons pas surpris. Cela dit, comme il ne faut décourager aucune bonne volonté, attendons 1 » On comprend facilement pour quel motif ce journal émet cette assertion. N’a-t-il pas intérêt à déconsidérer la j nouvelle majorité républicaine avant I même qu’elle ait franchi le seuil du Palais-Bourbon, à la représenter comme étant la fidèle image de la i Chambre précédente ? Le pays était fatigué, écœuré de l’impuissance de cette Chambre, et des scènes scandaleuses qui avaient ■ lieu dans son sein. Il faut floue indis! poser la nation contre ha nouvelle | majorité, la perdre dans son esprit j avant même que cette majorité ait donné signe do vie. Cette manière d’agir est loin d’être honnête, mais on sait (pie l’honnê teté est le moindre des soucis des adversaires de la République. Ils l’ont prouvé si souvent qu’il serait superflu de s’en étonner. Si les républicains imitaient la con duite des réactionnaires quand ceuxci sont au pouvoir, il n’est pas douteux que ce serait la violence qui l’empor terait; mais les monarchistes doivent savoir par expérience que si l’on peut faire un reproche aux républicains, ce n’est pas de s’être montrés violents, agressifs, à l’égard des adversaires des institutions existantes, mais bien plutôt d’avoir fait preuve de trop jdc tolérance et de longanimité. Ce n’est pas sous le 24 et sous le IG mai que l’on aurait toléré de la part des républicains des agissements comme ceux auxquels sc sont livrés et se livrent encore les réactionnaires. Si les scrutins du 22 septembre et du G octobre leur avaient été favora bles, s’ils avaient obtenu la majorité, il est probable qu’ils n’auraient pas manqué d’inaugurer un régime de violences et de répressions comme sous le seize mai. Ils sont donc mal venus à accuser les républicains. Non, la majorité n’inaugurera pas une politique de violence. Elle a mieux à faire que de déjouer le jeu de la réaction : elle s’occupera des affaires du pays; clic réalisera les réformes attendues. Sa politique, tout en res tant fermement républicaine, sera une politique de paix, d’union et de concorde. A L’ÉTlîtANGËR...