Extrait du journal

Depuis quelques années, des ingénieurs anglais et français ont prospecté le pays ainsi que le territoire voisin du Siéké. Leurs rapports, très encourageants, n’étaient pas cependant, jusqu’en ces derniers temps, parvenus à secouer l’indifférence du monde des affaires à l’égard de cette contrée ; il semble,aujourd’hui, que cet état de choses soit sur le point de se modifier, pour le plus grand entérêt-de notre colonie. Des groupes importants, composés des éléments les plus honorables, ont porté leur attention sur les richesses aurifères de la Haute-Guinée française : de nouvelles missions, pourvues de moyens d'action puissants, ont été envoyées sur place et se sont immédiatement mises à l’œuvre, pour le compte de leurs groupes respectifs. Bien que les intéressés gardent sur le résultat de leurs travaux un silence, d’ailleurs fort compréhensible, les quelques nouvelles qui ont pu transpirer dans les milieux renseignés sur l’activité de ces missions nous permettent croire que l'avenir s’ouvre à des exploitations rémunératrices et que notre colonie a devant elle le champ d’un développement industriel et commercial qui n’aura rien à envier à celui des grands pays aurifères anglo-saxons....