Extrait du journal
miraculeuses ont pu être réalisées. Par fois il est impossible de retrouver les métaux précieux et les joyaux dispersés ou enfouis, mais le travail n’est pas, pour cela, effectué en pure perte. On a vu, il y a quelques années, retirer de la baie de Mavarino, où avaient été coulés, en 1827, 63 navires turcs et égyptiens, plus de 300.000 tonnes de bois de chêne qui, immergé depuis un siècle, avait ac quis, sous l’action des eaux, la couleur et la dureté de l’ébène, ce qui lui don nait une valeur considérable. Nous igno rons si l’operation commencée a permis d’enlever aux épaves le reste de leuis richesses; elles en valaient la peine puis qu’on évaluait à 135 millions de francs et à dix mille ducats d’or le trésor de la flotte, sans parler de 1.300 canons en bronze et trois mille tonnes de cuivre. Les opérations de remise à flot ou d’exploration des vaisseaux engloutis sont des plus intéressantes, mais les obs tacles à leur réalisation sont immenses, surtout quand le bâtiment repose sur un haut fond loin des côtes. C’est à force de patience et en recommençant vingt fois, cent fois la même opération qu'on parvient, soit à ramener peu à peu la quille sur des fonds plus rapprochés et moins profonds, mais, le plus souvent, il est indispensable d’attaquer sur place l’épave ensevelie dans les sables marins et à des distances presque inaccessibles. La première difficulté est de repérer exactement le navire; il existe aujour d’hui, à cet effet, des appareils perfec tionnés et, notamment, une hydroscope, sorte de lunette géante qui permet d’ex plorer les profondeurs de la mer. Quand l’emplacement est nettement délimité, c’est le scaphandrier qui inter vient pour remplir le plus difficile des rôles. Le succès dépend souvent, en effet, de son endurance et de son habileté. Mais la tâche est rude et compliquée en ce qu’il faut rester longtemps sous l’eau et se mouvoir. Un ingénieur américain a imaginé un appareil qui donne à peu près satisfaction. Les bras et les jambes sont formés par des tubes de métal flexible qui permettent de plier les cou des et les genoux. L’air est fourni par un dispositif grâce auquel le plongeur peut rester trois heures, sans remonter à la surface. Un téléphone le relie au poste de secours. Le scaphandre qui est .en bronze pèse 175 kilos à l’air et qua rante kilos à l’immersion. Robert DELYS....
À propos
Fondée en 1893, La Dépêche du Berry était un journal régional suivant une ligne éditoriale de centre-gauche, ou « radicale ». Il paraît jusqu'en 1944.
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