Extrait du journal

La commission du traçai/.—La commission permanente du Conseil supérieur du travail'- o, s>st réunie hier au ministère du commerce, sous la présidence de M. Jules Simon, pour examiner les diverses propositions relatives à la création de conseils du travail auprès des mines, usines et fabriques, et généralement partout où ces conseils paraîtraient utiles aux intérêts communs du travail et du capital. M. Mesureur a exposé l’économie du projet de loi dont il a saisi la Chambre depuis déjà longtemps. Ce projet très complet, qui com prend des conseils du travail, des Chambres régionales et une réforme du conseil supérieur, a été critiqué par MM. Léon Say et Heurteau. M. Hector Dépassé a demandé à la commis sion permanente de s’en tenir pour le mo ment à l’idée simple de conseils du travail tels qu’ils ont été déjà demandés par les ou vriers mineurs du Nord et du Pas-de-Calais et par les typographes de Lille. M. Keüfer a appuyé aussi tout ce qui pou vait se faire pour améliorer les relations du travail et du capital : « Il faut, a t il dit sa voir si l’on veut vivre, en paix ou en guerre.» Quand à lui, il est pour la paix. Plusieurs autres membres ont encore pris la parole. M. Mauz, secrétaire du Conseil supérieur, a demandé à présenter un projeten son nom personnel. La comm.ssioua accepté bien volontiers cette proposition. Elle a décidé de demander à Y Office du travail un supplément d’informations et de documents sur les conseils du travail insti tués en Belgique et en Angleterre et sur les résultats qu’on peut en avoir obtenus, et elle s’est ajournée à lundi en huit. Bien que cette première discussion ait été assez confuse, il semble cependant que la commission contienne dès à présent une ma jorité favorable à l’institution des conseils de travail et désireuse d’aider à leur réalisation par un texte législatif. La fête du travail.— M. Michelin vient de déposer une nouvelle proposition de loi. Il s’agit, cette fois, de l’établissement d’un jour de fête nationale annuelle du travail. « Le travail dit la proposition est la seule source légitime de la richesse. En effet, au cun produit ne peut exister sans le travail. Il est la condition essentielle de la liberté et de la prospérité de l'homme. De plus, il peut seul assurer le progrès et moraliser la société. » Les travailleurs ont pris l’initiative de l'établissement d’une fête annuelle dans le but d’honorer le travail. Nous vous demandons de décréter que cette fête annuelle sera natio nale....