Extrait du journal

Lyon, 13 octobre. — Aujourd’hui a eu lieu, sous la présidence de M. Edouard Herriot, le 39e Congrès des débitants de boissons, hôteliers, restaurateurs et logeurs patentés du bassin du Rhône et du Sud-Est. Dans son discours. M. Herriot s’est élevé avec force contre les exagérations qui se manifestent et qui peuvent laisser croire au dehors que notre pays est dans une situation révolutionnaire. — C’est une question do discipline inté rieure, s’est-il écrié, de tenue générale, pour quoi laisser croire que la France est un pays dangereux ? Le Français est un être qui fait difficilement les choses faciles et facile ment les choses difficiles ; c’est par ces moyens que l’on obtiendra la confiance que nous n’avons jamais cessé de mériter. e II faut aider le gouvernement, j’insiste sur ce mot : aider. On m’a choisi comme arbitre au Pailenw rit. Dans le pays il y a un rûla d’i même ordre a remplir. Il faut cher cher à apaiser ivs querelles entre Français, c’est ce qu’il faut apaiser le plus vite possible peur que ce pays retrouve l’équilibre, l’ai sance et le bien-être. Gouverner est un mé tier difficile, c’est pourquoi il faut aider les gouvernements dans leurs tâches. « La France a été assez souvent héroïque pour qu’elle le redevienne. La France pour laquelle vous travaillez tous, que vos aimez, est en tourée aujourd’hui de nations formidables. Des forces nouvelles sont apparues. La France est épuisée par l’histoire, par la lutte, le dos au mur, qu’elle a menée contre la barbarie pour la civilisation. Nos querelles sont de pe tites choses quand on pense à la France qui a besoin de vivre dans la prospérité. < Aidons-nous donc les uns les autres et si j’osais, je dirais aimons-nous les uns les autres. Travaillez à défendre vas intérêts oui, mais que ce soit pour assurer le progrès dans l’intérêt général du pays. « Informé et attentif que je suis, Je sens que la situation est difficile, aussi je vous demande de terminer en rendant un suprême hommago à la France et à la République. »...