Extrait du journal

Londres, 14 octobre. — M. Mnisky, ambas sadeur de l’U. R. S. S. à Londres, accompagné de M. Kagan, chargé d'affaires, a rendu visite ce matin, au Foreign Office, à lord Plymouth, président du Comité de non-intervention, au quel il a demandé qu'une réunion du comité soit convoqué le plus tôt possible, afin d’exa miner la nouvelle note de l’U. R. S. S., qui déclare notamment : « L'essentiel des fournitures d’armes aux rebelles s'effectue par le Portugal et les ports portugais. « La mesure minimum et absolument ur gente à adopter, pour mettre tin à cette vio lation de l’accord de non-intervention doit être l’établissement immédiat d’un contrôle des ports portugais. Nous exigeons du comité l’établissement d'un pareil contrôle. « Nous proposons de charger la flotte an glaise ou française, ou les deux flottes en semble, de la réalisation de ce contrôle. « Si l'on n'adopte pas une pareille mesure minimum et urgente, contre toute violation de l'accord de non - intervention dans les affaires d’Espagne, cet accord, non seulement ne correspond pas à son but. mais sert de camouflage aux rebelles contre le gouverne ment espagnol légitime. « J’ai l’honneur de vous prier de faire le nécessaire pour que toutes les propositions sus-mentionnées soient discutées au cours de la prochaine séance du comité, que je vous prie humblement de convoquer sans aucun délai. » CE QU’ON DIT A LONDRES La publication à Moscou de la note sovié tique du 12 octobre est considérée, à Lon dres. comme contraire aux engagements du secret pris par les membres du comité de non-intervention. Il avait été convenu, en effet, que le secrétariat était seul chargé de faire des communiqués à la presse. Indépendamment de cette question de forme, la nouvelle suggestion soviétique n’est pas Jugée de nature à commander la réunion du comité, pour le saisir de cette requête. L’idée d’employer la flotte britannique au blocus des ports portugais n'est même pas nri.se en considération.. ' "...