Extrait du journal

Il y aura une augmentation dans le vignoble méridional, dans le vignoble des coteaux et spécialement pour le cépage Carignan, mais les terres de plaine ont, dans beaucoup d’endroits, procuré des déceptions. Au contraire, dans d’autres légions de la France, la récolte donnera une quantité de vin inférieure à des ven danges moyennes. Le texte suivant, longuement médité, a été adopté par la Commission : « La Commission interministérielle de Viticulture, réunie le 11 septembre, ayant pris connaissance des informations qui lui ont été apportées de toutes les ré gions viticoles de Fiance et d’Algérie, sur les prévisions de la prochaine récolte, estime que : « Compte tenu de ces informations qui font espérer une récolte normale, sans surabondance excessive, les condi tions prévues par l’article 7 de la loi du 4 juillet 1931 (surproduction dangereuse pour le marché intérieur du vin) ne se trouvent pas réalisées. « La Commission constate, d’autre part, qu’au cas où les déclarations de récolte dépasseraient les prévisions actuelles, les dispositions des lois du 19 avril 1930, 19 décembre 1930 et 4 juillet (article 10) permettraient d’assurer automatique ment l’écoulement de la production par la istillation obligatoire. » Le fait que ce texte a été adopté à l’unanimité doit redonner la confiance aux vignerons. Le Gouvernement a, en effet, les ar mes nécessaires, si cela était utile, pour équilibrer les besoins du commerce avec les offres de la production. Nous avons toujours tendu à cette sta bilisation des cours à des prix normaux. Nous sommes les adversaires du vin cher parce que nous avons toujours constaté que les prix spéculatifs donnent toujours des réactions funestes aux intérêts des producteurs et aboutissent à des sousconsommations qui préparent inévitable ment la crise. Le viticulteur a droit à des prix de vente rémunérateurs qui lui permettent de retirer un légitime profit de son tra vail, mais il est également en droit de demander qu’on le mette à l’abri de cours avilis, qui, d’ailleurs, ne profitent pas aux consommateurs parce que le prix du vin au détaillant ne reproduit jamais les baisses catastrophiques au vignoble. La Commission interministérielle a af firmé ces choses-là. Sa résolution aura donné confiance aux laborieuses popula tions de nos campagnes, qui sauront ainsi résister à toutes les manœuvres spéculatives qui pourraient se produire. Edouard BARTHE....