Extrait du journal

A travers les Bourses De Paris. — Comme il en avait été décidé, on assure que toutes les bourses allemandes seront fermées à partir d’aujourd’hui et jus qu’à nouvel ordre. De son côté, le gouvernement autrichien, après avoir consulté les banques, a décrété la clôture provisoire de la Bourse de Vienne. M. Redlich, ministre des Finances, tout en exprimant sa conviction que les évènements de Londres n’auront pas une répercussion défavorable, a ajouté: « C’est aujourd’hui que nous achèverons notre action en vue de la défense de notre devise or. Notre devise est et restera intacte. » A Washington, on considère que l’initiative du gouvernement britannique devrait per mettre de restaurer la stabilité de la livre. Le président Hoover et le gouvernement des Etats-Unis suivent avec la plus grande attention les événements politiques et finan ciers de l’étranger. Par suite de la suppression de l’étalon- or en Grande-Bretagne, l’ouverture des Bourses de Tokio et de Nagoya s’est trouvée retardée d’une heure. La Bourse d’Osaka n’a pas été touchée par cette mesure. M. Inouye, ministre des Finances japonais, a exprimé sa confinace dans le rétablisse ment des finances de la Grande-Bretagne. Il a émis l’avis qu’il était inutile que le Ja pon renforce l’embargo sur les exportations d’or. Les milieux financiers dn Canada ne croient pas que les décisions de la GrandeBretagne, d’abandonner l’étalon-or, aura de graves répercussions au Canada. Les banques canadiennes estiment que la décision de la Grande-Bretagne est une sage précaution et aura un effet salutaire sur la situation intcnationale des changes. Aucune décision n’a été prise en ce qui concerne la Bourse de Stockholm. La Banque de Suède a porté le taux de son escompte à 5 %. Le Stock Exchange de Bombay n’ouvrira pas aujourd’hui. LA BOURSE DE PARIS RESTE OUVERTE De Paris. — M. Moret a déclaré à « ParisMidi » : « La France n’est pas en question. Nous souhaitons un rapide rétablissement de nos voisins, mais nous n’avons aucune raison de nous laisser gagner par la panique. » D’autre part, M. Jacob, syndic des agents de change, a dit : « Nous verrons si des ordres trop impor tants ne nous forceront pas à prescrire des cours pour certaines valeurs étrangères. Mais je ne vois aucun motif d’arrêter la marche normale de la Bourse française. » , ‘t» LE COURS DE LA LIVRE A PARIS De Paris. — A 11 heures, la livre cotait entre 118 et 115 francs à Paris....