Extrait du journal

Les avances épuisées H a expliqué ensuite qu’aprés s’être rendu compte qu’il était impossible de rappeler certains crédits de l’étranger, le gouver nement avait été informé par la Banque d'Angleterre que les avances qui lui avaient été consenties par les Etats-Unis et la France étaient complètement épuisées et que les crédits ouverts au gouvernement britannique par ces deux mêmes pays avaient été, de leur côté, utilisés presque en entier. — L’institut d émission anglais, a pour suivi le Ministre, avait également avisé le gouvernement que de considérables de mandes continuaient à être enregistrées sur les places de New-York et de Paris, tandis que la Hollande effectuait de forts retraits d’or. Dans ces conditions, la Banque d’An gleterre, ne pouvant plus faire face aux de mande de métal précieux, avait recom mandé au gouvernement d'adopter la me sure que le Parlement était appelé à sanc tionner aujourd’hui. Rien ne semble indiquer, pour le moment, que les Anglais eux-mêmes aient envoyé en quantité importante des capitaux à l’étranger. La mobilisation des valeurs étrangères Faisant allusion à la suggestion suivant laquelle on procéderait à la mobilisation des valeurs étrangères détenues par le pays, M. Snowden a déclaré que le gouvernement étu diait la question. L’orateur a ensuite défendu la politique du cabinet, faisant ressortir qu’elle ne pouvait faire l’objet d’aucune critique de l’étranger. Il a alors donné quelques chiffres indiquant le montant des réserves d’or détenues par :a France et les Etats-Unis. H a rappelé que ces derniers pays possédant actuellement les trois-quarts des disponibilités mondiales en métal précieux, on ne pouvait, de ce fait, espérer aucun soulagement à la situation économique internationale. Le ministre a ajouté qu’en faisant cette dé claration il n’entendait nullement diminuer l’aide apportée par la France et les EtatsUnis, marquant en termes chaleureux son appréciation du récent geste de ces deux nations. Il a dit qu'il avait eu l’assurance que les banques françaises n’avaient pas par ticipé aux récents retraits effectués sur la place de Londres et avaient, au contraire, maintenu leurs comptes presque intacts : — J’espère, a-t-il dit, que ceux qui criti quent les banques françaises se pénétreront bien de cette vérité. Pas de raisons justifiant une dépréciation sensible de la livre...