Extrait du journal

C’est celte somme que d'aucuns propo sent de réduire, mais l«*s Chambres n’ont pas ce pouvoir. Il faudrait retourner à Ver sailles pour retoucher la loi constitution nelle. M. Poincaré, de son banc, donne des mar ques d'approbation. L’orateur reconnaît que la 'charge fiscale Imposée au pays nécessite, pour en sup porter l’effet, un organisme robuste. — La question est donc de savoir si. elle est disproportionnée à nos fore.es. L'impôt dévore actuellement. 25 0/0 du revenu na tional. C’est une proportion considérable, mais l’Angleterre ira-t-elle pas, pendant un temps, supporté une charge fiscale de 30 0/0 ? Au demeurant, la crise économique, bien qu’importante, ne révèle pas des indices pro prement alarmants. Par ailleurs, les fléchissements de l’impôt, de trimestres en trimestre, sont insensibles, notre balance commerciale s'améliore et les faillites vont, en décroissant. A l'heure actuelle trois phénomènes s'imposent à l’attention : la diminution du marché à l’intérieur pour un même volume d’affaires ; la diminution de la marge des bénéfices : l’abondance dés capitaux nid restent en position d'attente, au lieu de. s’investir dans l'activité nationale. Toutefois les bilans de fin d’année sont plutôt favorables. La Bourse est animée. Les ordres d'achats ont affiné à la suite de la marque de confiance donnée par les EtatsUnis. M. Poincaré. •— Marque de confiance spontanée. Nous ne l'avons pas sollicitée. M. François Poucet juge .que l'incertitude des capitaux à laquelle, ü a fait allusion dans son exposé est duc. pour une grande part, à l'approche des élections....