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La Dépêche, 6 décembre 1904

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La Dépêche
6 décembre 1904


Extrait du journal

Il est vrai que l'obéissance exige d!e l'autorité une condition, celle que définit le règlements à savoir que l'ordre soit donné « pour le bien du service ». Mais ici n'est-ce pas le cas, avec une clarté lumineuse et indiscutable ? Le bien du Service n'apparâIt-i1 pas so'uvera.inement en cause dans la rapide guérison de cette crise du corps des officiers, avant qu'à force de se disputer, de se dénigrer, on en arrive à s'avilir mutuellement ? Je reprends le règlement : (t Pour inspirer aux troupes, dit-il, la confiance indispensable au succès, les officiers doivent posséder une haute valeur morale, et avoir, avec un sentiment élevé de leur mission, une connaissance approfondie des devoirs de leur état. » Cette maxime de haute philosophie militaire, ne nous fait-elle pas toucher le point délicat de la crise, le point sensible où crie la douleur du véritable mal ? Le soldat qui aurait le spectacle de ces querelles et de ces prOtvocations entre ses chefs, pourrait-il croire à leur haute valeur morale, au sentiment élevé de leur mission, c'est-à-dire aux qualités qu'on lui enseigne à luimême comme primordiales et indispensables pour qu'il ait confiance en leur commandement ? Les auteurs du règlement, grands sages qui ont l'expérience pratique de la nature, humaine, spécifient que, pour l'officier, le rôle d'éducateur de ses hommes passe avant celui d'instructeur. Certes la science importe, et beaucoup; mais le caractère, voilà la supériorité maîtresse, le facteur premier pour préparer les hommes au moment psychologique. Encore unie citation magistrale du règlement * et C'est comme éducateur que l'officier créera cette confiance et cette subordination volontaire joui feront que le smuez-rreoi du chef^ ne sera jamais un vain mot, et que la ou il se portera, il trouvera ses soldats derrière lui. » La question est posée en ses tenues...
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

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