Extrait du journal

çais à Aoste et de l'allemand à Bolzano appauvrit l'Italie. Les Belges resteront unis, même s'ils arrivent un jour à la séparation administrative de la culture : culture flamande d'un côté, culture française de l'autre. L'important est que les Flamands aient compris la terrible valeur de symbole qu'a eue pour eux la destruction de l'indépendance tchèque et slovaque : et ils ont compris. Tous les Belges, d'ailleurs, ont compris que si l'unité belge ne peut pas être menacée de l'intérieur, elle peut bien l'être à la suite d'une série de triomphes — avec eu sans guerre — du totalitarisme dictatorial; car il n'y aurait plus de place alors, en Europe, pour de petits peuples indépendants. Et les Belges savent tous, désormais, quel est leur devoir — et leur intérêt suprême — le jour du danger. Ce jour-là on reverrait la même unanimité qu'en 1914....