Extrait du journal

national et international. S'ils avaient persévéré à fond dans cette erreur, ils se seraient rendu impossible à euxmêmes tout retour à gauche ; et, par l'excommunication du parti socialiste, ils se seraient condamnés à une impuissance définitive. Ils devenaient du coup les prisonniers du ' pire conservatisme social, de celui qui se couvre du masque du radicalisme. Il est encore beaucoup de radicaux qui veulent, à la suite de M. Maujan, jouer ce jeu. Mais nombreux aussi sont ceux qui ont vu le péril. L'emporteront-ils dans les con-1 se'ils de leur parti ? Pourront-ils faire équilibre à la détestable mfluenc.e de M. Clemenceau, et l'obliger ou à changer de politique ou à se séparer définitivement du parti radical ? Auront-ils la force et lei courage d'adopter, dans la mêlée électorale d'abord, à la rentrée parlementaire ensuite, une politique ferme et nette.? Nous le souhaitons passionnément dans l'intérêt de l'œuvre de réforme.. Mais je crois bien qu'on peut dire que pour le radicalisme l'heure est vraiment critique, dans le vrai sens du mot. Elle décidera de son avenir....