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La Dépêche, 22 novembre 1908

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La Dépêche
22 novembre 1908


Extrait du journal

D'abord, en fait, c'est un droit élastique indéfiniment extensible. Les limites que le: décret apport© à son exercice sont le plus souvent illusoires. La preuve en ! est que les heures de veillée ne sont payées plus cher, ein règle générale, qu'entre onze heures du soir et quatre heures du matin, c'est-à-dire au moment où les patrons, ont besoin, pour faire échec à la loi, de la complicité de l'ouvrière. Une ,iiisp,ertri,C/e, une des trop rares inspectrices du travail, vient-elle par hasard à passer ? Vite on refoule les couseuses dans le salon calfeutré de la patronne, ou bien Olni les cache sous la table, et le tour est joué. L'an dernier les inspectrices n'ont pas dressé moins de 632 contraventions. Mais faites causer les Midinettes assemblées au Réchaud : vous vous rendrez aisément compte que les contraventions n'atteignent, peut-être pas la. vingtième partie des infractions: — Multipliez les inspectrices, non s dit le Conseil national, et élevez le taux des amendes....
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

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