Extrait du journal

Son tenace ennemi ri avait cependant pas dirigé contre lui la terrible plaisanterie dont fut *un jour victime un journaliste ^ parisien dont je ne crains fias de dire qu'il était plus connu de ses créanciers que des lecteursf. On imprima un matin dans les journaux qu il avait gagné un loi de 500,000 francs. Deux heures après, plus de cinquante visiteurs sonnaient à sa porte et, sans s'être^ donné le mot, ils avaient tous une facture à la main. Le malheureux dut presque se battre avec quelques-uns d'entre eux. Et ce ne fut pas le pire effet de cette diabolique machination. Il vint aussi chez le mystifié des amis qui, aux plus mauvaises hçures, : avaient partagé leur pain avec lui. Les uns lui demandaient seulement un louis et les autres quelques billets de cent francs. Il ne put jamais leur faire croire qu'il éiait plus pauvre que la veille, ayant payé son tailleur et n'ayant pas gagné le gros lot. Il les conduisit au siège de la société où il leur fit donner le nom dit gagnant véritable. Mais cette démarche même ne les convainquit point. Aujourd'hui ils disent encore que ce faux-frère a fait toucher ses_ 500,000 fr. par une tierce personne et qu'il vit de ses 1 rentes sournoisemeni. Et ils ne laissent échapier, aucune occasion de lui dire (t Toi qui...