Extrait du journal

J'avoue, pour ma part, que cette victoire me laisse froid. J'ai, pour diverses raisons, beaucoup d'hésitation à vanter ce genre de succès. Tout d'abord, une première considération s'impose a moi. Je m'étais habitué à l'idée que nos affaires intérieures, en France, ne regardaient que nous autres Français. Je ne veux pas dire par là, comme certains chauvins, que nous n'ayons pas à nous préoccuper de l'opinion des étrangeis ou à trouver mauvais qu'ils en aient une sur ce qui se passe chez nous. Tout homme relève de l'opinion publique de ses voisins ; tout peuple relève de l'opinion publique -du- reste du monde. Nous prenons, avec raison, le droit d'avoir notre avis sur ce qui se passe au dehors, et nous serions ridicules en prétendant qu'on ne fît nas de même pour nous....