PRÉCÉDENT

La Dépêche, 27 mars 1915

SUIVANT

URL invalide

La Dépêche
27 mars 1915


Extrait du journal

Aucun mensonge, si gros soit-il, ne lui coûte. Savez-vous, par exemple, comment nous entretenons la confiance chancelante de nos soldats ? En leur racontant les plus invraisemblables énormités. Tous les neutres sans exception rendent hommage à la loyauté de nos dépêches officielles. Von Bernhardi ne craint cependant pas d'avancer : « Tous les prisonniers français qui tombent entre nos mains sont convaincus que les armées russes occupent déjà Berlin et que l'armée allemande de l'Est a été complètement écrasée. Telles sont les nouvelles qu'on leur donne officiellement pour les encourager à tenir dans les violents combats et à supporter la neige, la pluie et le froid en face de la mort. Cette malhonnêteté du haut commandement de l'armée française à l'égard de son propre réunie est caractéristique de la situation de la France. » Voilà ce qu'ose écrire un homme qui passe pour sérieux et auquel les moyens d'information ne font pas défaut. Comme les Américains lisent nos inurniux, ils savent le cas qu'il faut faire de ces inventions misérables Elles les feront rire peutêtre P'ut-être les feront-elles vomir....
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

En savoir plus
Données de classification
  • bernhardi
  • anvers
  • adour
  • salandra
  • bohême
  • branger
  • ketsch
  • ruda
  • etranger
  • bulow
  • allemagne
  • italie
  • paris
  • marne
  • france
  • vienne
  • rome
  • cracovie
  • berlin
  • venise
  • armée française
  • la république
  • cs
  • armées russes
  • c. v.
  • h. m.