Extrait du journal

dans nos lignes, malgré une violente canonnade. Nous apprendrons sans doute, un de ces matins, qu'un de nos pilotes a fait pleuvoir des bombes sur Cologne, sur Nuremberg, sur Stuttgard, peut-être même sur Berlin. L'aviation française n'a-t-elle pas, en effet, montré dès le temps de paix qu'elle était capable des plus audacieuses randonnées en temps de guerre? A quoi l'on peut objecter, il est vrai, qu'entre un avion et un zeppelin, la différence est fort sensible. Mais tout en souhaitant qu'on complète les mesures prises contre les dirigeables, nous devons nous souvenir qu'à la chasse, et peut-être en est-il de même à la guerre, le gros gibier est parfois plus difficile à tirer que le petit....