Extrait du journal

Paris, iô février. QUE LE BÈGUE DE LA SERVILITE EST FINI. Les serviles du dernier ministère jouent en ce moment un rôle complettement niais, soit à la chambre, soit dans ta Gazette, le seul journal qui ose encore professer leurs ignobles doctrines. Quand la servilité est récompensée par de belles décorations, de bonnes places et de gros appoiutcinens, c’est un métier qu’on ne saurait s’étonner de voir faire à bien des gens; mais c’est de toutes les duperies la plus ridicule lorsque les récompenses ne sont plus qu’en espoir, et que, pour le présent, on n’éprouve d’une admi nistration disposée à plus de franchise et de bonne foi que les rebuts dont on n’est que trop digne. Défendre les frau des et la corruption d’une administration pourrie en face d’une administration qui se régénère, c’est faire preuve de gaucherie autant que d’immoralité. Voyez aussi quelle triste figure font à la tribune ces députés qui se constituent les avocats des fraudes électorales, des circulaires de MM. les préfets, des caprices de MM. les receveurs des contributions, lorsque les fraudes électorales n’excitent plus que le mépris de la majorité, lorsque le ministre de l’intérieur a la sagesse de ne point défendre d’odieuses et de ridicules circulaires,...