Extrait du journal
FBÀYSSmOUS. « Au sénat plébéien quand il (M. Peyronnet) entre inspiré, » De nos trois cents soutiens noblement entouré, » Triomphant par la force, ou dressant des embûches , > Je crois voir Gédéon VILLÈLE. » Avec ses trois cents cruches. » « Que pensez-vous, messieurs, continuera le rapporteur des sept, de cette dernière expression , méchamment attri buée à M. le président du conseil ? La lettre et l’esprit semblent bien dire qu’il s’agit de ces pots fêlés qui servirent à faire tomber les murs de Jéricho. Mais placez la main sur votre conscience : croyez-vous que ces trois cents cruches ne fassent allusion à personne, qu’il n’y ait aucune calom nie cachée sous ce rapprochement de nombres égaux? » Que fera la Chambre sur un rapport semblable ? Elle rira sans doute, et fera bien; mais le public rira aussi, et ce n’est pas l’écrivain, c’est le rapporteur qui le fera rire. Encore quelques questions. Si les tribunaux poursuivent un journaliste, le comité, craignant ce qu’il y a de juste dans la justice, pourra-t-il évoquer le procès et mander le prévenu à la barre ? Si un tribunal a jugé, le comité pourra-t-il reprendre le procès en sous-œuvre et rejuger l’écrivain? Si l’écrivain est député, pair, ministre, magistrat, le co mité se croira-t-il compétent pour le condamner? Si l’écrivain condamné par la Chambre des députés en appelle à la Chambre des pairs qui l’absout, les huissiers et les gendarmes exécuterout-ils la première ou la seconde sentence ? Si un écrivain ministériel est condamné par la Chambre, et si la sentence n’est pas mise à exécution par le ministre, ce ministre n’est-il pas plus souverain que la Chambre ? La Chambre des pairs ne peut se dispenser d’avoir aussi son comité. Alors l’inviolabilité des deux Chambres sera protégée par une double magistrature, les comités et les tri bunaux. Mais l’inviolabilité royale n’aura qu’une seule de ces sauvegardes; c’est elle qu’il sera désormais le plus facile de trouver désarmée. La souveraineté des Chambres s’est placée en lieu plus sûr que la souveraineté du Roi : le Roi n’aura pour lui que les magistrats inamovibles; les magis trats destituables se doivent d’abord aux ministres : on peut en juger par tous les procès intentés pour M. Peyronnet depuis trois ou quatre mois. Que «’écrivait-il contre moi? disait Charles II : cette plaisanterie d’un roi qui était homme d’esprit va se trouver en France d’une vérité légale, et voire même constitutionnelle. CHAMBRE DES DÉPUTÉS. Séance du a5 avril. L’ordre du jour est le rapport de la commission des pétitions. Le sieur Vergez, ancien notaire à Suint-Denis-en-Val, .présente des observations sur les droits que «apportent les vins, notamment à leur entrée dans les villes. M. Fouquerand demande le renvoi au ministre de l’intérieur, en...
À propos
D’abord bihebdomadaire, puis hebdomadaire, La France chrétienne était un journal catholique connu pour sa réticence vis-à-vis du libéralisme. Ses rédacteurs y soutenaient les moines jésuites et s’opposaient de manière plus ou moins féroces aux idées révolutionnaires. Lancé en 1821, le journal n’aura qu’une durée de vie limitée ; il s’éteint en 1828.
En savoir plus Données de classification - peyronnet
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