Extrait du journal

(Quatrième article. ) Le sol politique de l'état social des Anglais se compose, comme nous l’avons déduit, de tous éléments rapportes, si bien que la partie indigène s’y efface presque entièrement. Il en est de mime de sa législation, dont l'édifice se compose également de toutes institutions empruntées aux autres états; ou plutôt ce n est guère, dans ses bases fondamentales, qu’une compilation de toutes nos institutions primitives , comme la langue anglaise, du moins dans sa partie la plus élevée, n’est qu’un plagiat de notre vieux langage altéré par l’usage et La prononciation. A telles enseignes, on ne récusera pas cette évidence, que tous les mots sacramentels et toutes les formes de l’ordre social de l’Angleterre sont d’origine française. C’est donc le chef-d’œuvre de l’ignorance ou le dernier degré de l’aberration humaine que de s’clerc imaginé, comme l’ont fait nos modernes philosophes, que c’était perfectionner et agrandir I état politique de la France que de le remodeler sur celui de 1 Angleterre, qui.lui-rneme n’est qu’une compilation de nos vieux statuts, dont la civilisation avait, par succession de temps, ou abandonne la rudesse, ou corrige l’abus, ou régularisé la forme. C'est pourtant cette démence légistetraite que l’on appelle du progrès et delà lumière. On remonte à 1 a"e de notre barbarie primitive, ou l’on retourne à l’enfance de notre état social, séduit qu’on est par un faux vernis d’usage exotique, et l’on sc vante de faire marcher son siècle en avant. Mais poursuivons l’examen des conditions de cet état politique insulaire dont tous les peuples du midi de l’Europe font aujourd’hui leur point de...