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La France, 9 novembre 1888

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La France
9 novembre 1888


Extrait du journal

Les premières cotes de l’étranger sont ve nues faibles et à Berlin le rouble a coté un moment 202. Les secondes cotes témoignent de meilleures dispositions sans cependant être bien brillantes. Malgré cette tendance des places étrangères, notre marché a bien débuté ; il paraît vouloir se maintenir sans défaillance. On ne parle plus guère que pour mémoire du toast Gour ko et de la faillite d’une maison importante de blés à Saint-Pétersbourg. Nos rentes principalement font preuve de fermeté; le 3 0/0 est à 82 05 et le h 1/2 à 10k 00. 11 y a donc lieu d’espérer que la fai blesse dont elles ont fait preuve hier dans la première partie de la séance est enrayée, et que la reprise s’accentuera pour peu que les nouvelles des marchés soient meilleures. Les fonds internationaux ne suivent que de loin le mouvement de nos rentes. L’Italien est moins bien tenu qu’hier en clôture à 9Q 80. Les autres fonds étrangers n’ont pas de variations très visibles. Le Turc ne s’éloigne guère du cours de 15 80. Le nouvel emprunt turc 5 0/0 de 37 mil lions 1/2 sera émis à Berlin dans les premiers jours de la semaine prochaine. L’Egypte est à kl2 80 ex-coupon de 10 fr. Les actions de nos établissements de crédit ne donnent lieu qu’à des affaires restreintes, mais les cours sont très soutenus. Foncier, I3G6 25; Banque d’Escompte 507 50. Le Suez, avec 200,000 fr. de recettes pour la journée d’hier, est à 2230; le Panama se relève à 257 50. Les obligations des Immeubles de France sont toujours clans les environs de 380; c’est un cours fort avantageux pour les achats et on en profite. Valeurs minières fermes. Nous retrouvons les métaux à 932, le Rio à 05G et le Tharsis à 165. Le Cornet est demandé à 23 50 et lat'aiss* des mines à 25 25....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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