Extrait du journal

s’y trouvait, dominant le combat de sa flore mine et de sa chevelure blanche, flottant au vent comme un panache. La première ligne, trouée par la grêle des javelots romains, n’avait pu tenir, mais la seconde n’avait pas bronché d’un pas. La présence du vieux chef en fai sait une muraille. La douzième légion, épuisée par trois ou quatre assauts con tre ce rempart vivant, allait reculer quand la septième survint sur le flanc, tout échauffée de son succès à droite, et avec l’élan que donne la victoire. Son choc à revers, soutenu par un nouvel effort de la douzième en face, fut irrésistible. La ligne gauloise, battue en brèche par ce double assaut, ne put ré sister. Elle s’abattit sans céder, elle tom ba comme un mur, couvrant de ses dé combres sanglants le vieux chef, tué des premiers, au premier rang. Tout n’était pas fini ; les troupes lais sées à la garde du camp accoururent et n’hésitèrent pas à présenter aux Ro mains victorieux une nouvelle bataille. Ce ne fut qu’une défaite nouvelle, mais sanglante comme l’autre aussi et chère ment disputée. Ce n’est plus sous Meudon que s était livré ce dernier combat ; mais plus près de Lutèce, sur le plateau qui s'étend au sommet et au delà de la montagne Sain te-Geneviève. Suivant quelques érudits, le nom qu’il porte encore lui en serait resté. C’est ce dernier effort de l’armée de Camulogè ne, c’est ce combat suprême, où tant de sang rougit l’immense étendue, qui au rait fait donner le nom de Montrouge, mons Ruber, à toute cette grande plaine....