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La France, 10 mai 1870

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La France
10 mai 1870


Extrait du journal

LE VOTE DU 8 MAI 1870 La France a jugé, et l’arrêt de sa sou veraineté est un magnifique triomphe pour l’Empereur, pour la liberté, pour la grandeur nationale. Près de sept millions de voix ont rati fié le plébiscite de l'Empire parlemen taire. Notre confiance dans le bon sens du pays, dans sa prévoyance et dans son patriotisme n’a pas été trompée. Une fois de plus, le suffrage universel a justifié sa haute mission dans la so ciété moderne, et il a répondu par tin acte décisif à ceux qui repoussent sa compétence, ou qui méconnaissent son intelligence. Ce vote est un triomphe pour l’empire qu’il affermit. Il est une défaite pour la révolution dont il constate l'impuissance* 11 est une sauvegarde pour l’ordre qu'il protège par la force morale de la volonté nationale. 11 est une garantie pour la liberté dont il consacre l'alliance avec la dynastie. Il donne à la France un grand pres tige au dehors, une précieuse sécurité à l’intérieur. 11 ouvre au gouvernement une voie nouvelle pour son initiative ; il lui permet de dominer les mauvaises pas sions, de satisfaire les intérêts du pays, d’appeler à lui, sur le terrain de la con ciliation, toutes les opinions loyales qui acceptent son principe; 11 met fin aux agitations stériles pour créer l’activité féconde. Enfin, il soumet tous les partis sans les humilier, à la volonté souveraine du pays; Voilà le vote du 8 mai. Mais qu’on ne s’y trompe pas. S’il rend la révolution désormais impuissante, il rend la réaction désormais impossible. Il est le contrat qui attache la France et la dynastie au progrès. Il donne à 'Empereur la force nécessaire pour res ter ferme et confiant dans son oeuvre, et il impose plus que jamais la pratique large et sincère de la liberté. Le secrétaire de la rédaction, L, DR RULLRN....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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