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La France, 12 août 1917

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La France
12 août 1917


Extrait du journal

Madrid, 11 août. — 1a grève des ouvriers et employés de la Compagnie des chemins de fer du Nord a commencé hier exacte ment à 7 heures. A cette heure, fixée d’avance, le person nel de la gare a, en masse, abandonné le travail mettant ainsi les services en plein désarroi Le gouvernement avait heureusement pris les précautions nécessaires pour éviter que le trafic fût entièrement paralysé et peu après les trains recommencèrent à circu ler. Actuellement, la plupart partent à des heures régulières, sauf parfois avec un lé ger retard. Les cheminots, cependant, ne se bornent pas tous à faire la grève perlée. G’cst ainsi qu’au moment où un train se mettait en route, un garde-voie fit le signal d’alarme, le train s’arrêta aussitôt et ne repartit qu’a près que le chef de train se fut rendu comp te que le signal d’arrêt avait été donné sans raison. Le garde-voie fut immédiatc>ment arrêté en même temps que plusieurs de ses camarades qui protestèrent contre son arrestation. Les désordres réprimés Des forces militaires sérieuses occupent tous les points stratégiques. Un certain nombre de femmes des grévistes ont été arrêtées au moment où elles tentaient de provoquer des désordres, en essayant d'en traîner dans le mouvement les ouvriers « jaunes ». Les cheminots «ont répandu partout à profusion des proclamations invitant ies grévistes à ne tenir aucun compte des me naces du gouvernement et les engageant à poursuivre la grève jusqu’au triomphe de leurs revendications. Le comité secret de la g lève a donné l’ordre aux grévistes de laisser passer les trains de voyageurs jusqu’à ce qu’ils arri vent à la première station où se trouverait un hôtel et d’arrêter les trains de mar chandises à la première station où ils ar...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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