Extrait du journal

•■gauche républicaine d’y donner son appui. • Vîlmr 1 mdi, dbns une réunion de l'extrê me gauche, il venait même d’être décidé que cette résolution suivrait son cours sans autre délai et que la proposition se rait déposée dans le cours de la séance, quand une assez singulière difficulté a amené un nouvel ajournement de cette démarche regrettable. La rédaction primitive, proposée par M. Brisson, portait que « les auteurs de cri mes et délits de droit commun » seraient seuls exclus de l’amnistie. Au dernier mo ment, un certain nombre de membres de l’Union républicaine, ont jugé la disposition insuffisante et ils ont demandé que, par une rédaction plus explicite, l’exclusion s’appliquât, au moins quant à présent, « aux membres de la Commune et du Co mité central. » Ce changement de rédaction a rencontré une assez vive contradiction, et plusieurs membres de la réunion, par une réserve étrange, qui pourrait passer, si on y met tait quelque mauvaise volonté, pour une diplomatie bien prévoyante, ont repoussé cette modification, et la proposition d’am nistie se trouve ajournée. La gauche républicaine s’est montrée bien mieux avisée et beaucoup plus dans la véritable équité, en se bornant à de mander que l’action de la justice fut aussi prompte que possible. C’est d’ailleurs le désir connu du président de la République; dans une entrevue qu’il a eue avec M. Le Royer, se présentant au nom de ses collè gues, M. Tliiers lui a déclaré que rien ne serait épargné pour hâter la solution de toutes les affaires concernant les détenus. O11 annonce, en effet, ce matin même, que quatorze conseils de guerre vont siéger et fonctionner simultanément : huit à Ver sailles, deux à Rambouillet, deux à Sèvres et deux à Saint-Germain. Voilà les mesures réellement sérieuses et efficaces qu’il faut réclamer; elles ré pondent. à la fois aux sentiments de jus tice et aux sentiments d’humanité, bien plus qu'une vaine ostentation de clémence....