Extrait du journal

impôt sur le revenu ou sur les revenus. Comme, d’un autre côté, le chef du pou voir exécutif manifeste à cet égard des opinions diamétralement opposées, elle se verrait forcée, — si la discussion n’é tait pas renvoyée, — ou d’infliger un échec grave à la politique financière, ou de sacrifier le système que ses études lui ont montré comme le seul pratique et le seul efficace. Le moment est il bien opportun pour agiter de si gros problèmes ? N’est-il pas cent fois préférable, puisqu’il n'y a point péril en la demeure, que la Chambre prenne le plus tôt possible ses vacances, et que, lorsque un mois et demi ou deux mois auront passé sur ces divergences, lorsque les députés se seront retrempés dans le sentiment des nécessités pré sentes, la question des nouveaux impôts soit reprise en toute liberté et vigueur d’esprit, et résolue dans le sens qui pa raîtra le moins onéreux aux contribua bles ? Nous savons bien que, dans cer taines régions, le dernier mot sur le sort de cette loi des matières premières est attendue avec impatience. « Notre in dustrie cotonnière et notre commerce, dit le Nouvelliste, de Rouen, ne peuvent rester indéfiniment dans l’incertitude au sujet de cette loi. » Nous comprenons les anxiétés d’une pareille attente. Mais on ne peut raisonnablement demander à une Assemblée que ce qu’elle est en me sure de faire avec toute la maturité né cessaire, surtout quand il s’agit d’inté rêts si importants. Or, nous le répétons, les questions pendantes soulèvent des dissentiments qui, peut-être après les vacances, se trouveront en voie d’apai sement. Les industriels aimeraient-ils mieux que la situation se tendit entre le gou vernement et la commission, et que ce qui n’existe qu’à l’état de divergence aboutit à un conflit? Notre avis devient donc que, dans la nouvelle situation qui vient de se des siner, l’Assemblée n’a plus qu’à voter le budget rectifié de 1871 et à prendre son congé. Avancer l’heure des va cances, afin de pouvoir hâter aussi l’ouverture de la session prochaine, est ce qui nous parait le plus conforme à la prudence et au bon sens pratique, à ce moment de la saison et dans l’état des esprits par rapport aux questions débat tues. 4 C'est demain que vient devant la cour d’assises de la Seine, le procès de nos quatre confrères — la Patrie, l'Univers, le Gaulois et le Paris-Journal,—poursuivis pour publications de fausses nouvelles. 4 LE NOLYfiL ÉÿllLIMtE EIROPÉEN...