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La France, 15 août 1871

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La France
15 août 1871


Extrait du journal

L’incident parlementaire de samedi dernier est trop important pour ne pas absorber aujourd’hui les préoccupations de la presse. Rien de plus naturel que la divergence des appréciations en pareil le matière; il arrive même, comme dans ces rencontres où les deux armées se sont rapprochées sans se heurter, que l’on chante victoire dans les deux camps. Mais un point sur lequel tout le monde semble d’accord, c’est qu’une grave question est posée et qu'une soluion est urgente dans un sens ou dans un autre. Hier, le Journal des Débats s'écriait : * Rien n’est changé et tout est fini. » Tel n’est point le sentiment à peu près unanime de nos confrères. Ils sont con vaincus, au contraire, que le maintien pur et simple du statu quo est impossi ble et que la proposition Rivet marque une étape sérieuse dans la voie que l'As semblée et M. Thiers auront à parcou rir. Recueillons leurs avis : sur un sujet de cette nature, toutes les voix méritent d’être entendues. Nous connaissons le sentiment ou plu tôt le désir et la tactique du Journal îles Débats. Aujourd’hui, le journal du préfet de la Seine garde le silence sur l’inci dent de samedi; il se borne à publier un article sur une thèse toute philosophique en apparence, pour arriver à cette con clusion : « A notre avis, l’établissement de la République en France est infini ment plus difficile que ne se le persua dent ses aveugles partisans. » Aveugles! le mot est dur, surtout quand on songe que s’il n'atteint pas M. Thiers, il frappe du moins tout à côté. Le Constitutionnel ne voit que des avan tages dans la proposition Rivet, dont l’a doption aurait pour résultat, suivant lui, une stabilité relative, si désirable en ce moment. Seulement le Constitutionnel se heurte à un mot; le titre de président de la République lui parait une contradiction avec le pacte de Bordeaux. Nous avons peine à concevoir ces scrupules ; si le pacte de Bordeaux comportait que M....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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