Extrait du journal

posant une minime dépense, arriver au. corps complètement habillés. L’uniformité et la régularité de la tenue n’en souffri raient en aucune façon, et l’administration ferait en outre l’économie des vêtements qu’elle n’aurait pas â distribuer. Cette proposition paraît d’autant plus acceptable qu’une mesure analogue a déjà été prise pour le linge de corps et les chaussures. Le ministre de la guerre a décidé, en effet, que les réservistes seraient autorisés à conserver les chemises, caleçons et chaussures avec lesquels ils se présente ront. Il a même prescrit que des indemni tés en argent seraient accordées à ceux qui feraient usage, pendant leur période de vingt-huit jours, des effets ci-après leur appartenant, savoir : Pour un mouchoir 0 20 Pour un caleçon 0 80 Pour une chemise 100 Pour une paire de souliers.. 3 00 Ainsi, c’est entendu : les réserviste^ peuvent se présenter avec leur linge de corps et leurs chaussures. Non-seulement il leur sera permis d’en faire usage, mais on leur accordera une petite indemnité pour chacun de ces objets. En ce qui concerne le logement, la ques tion est plus simple : on commencera par mettre dans les bâtiments militaires tous ceux qui pourront y trouver place; les au tres seront logés, moitié chez l’habitant, moitié sous la tente. Les réservistes du génie et de la cavale rie pourront, en général, être logés tous dans les casernes, parce qu’ils sont peu nombreux. Ils y recevront alors la fourni ture de couchage réglementaire, avec ses... accessoires, si gênants, mais inévitables dans la saison des chaleurs. Les réservistes de l’artillerie et de i'in fanterie ne seront logés au contraire qu’en très-petit nombre dans les bâtiments militaires, faute de place. Ceux qu’on enverra chez l’habitant s’y trouveront dans les conditions habituelles : ils auront place au feu et à la chandelle, et recevront un lit... pour deux. Ceux que Ton mettra sous la tente n’au ront point de lit. Ils coucheront sur la paille, mais ils n’y seront vraisemblable ment pas plus mal que leurs camarades dans la fourniture d’ordonnance ou dans le lit à deux de l’aubergiste du coin. Inutile de rappeler que les réservistes sont soumis aux lois et règlements militai res, absolument comme tous les autres soldats, sauf les exceptions spécifiées dans la loi du 18 novembre 1875. ■ 1 LES FORCES PERDUES (U...