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La France, 19 juin 1894

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La France
19 juin 1894


Extrait du journal

Les obsèques de M. Foucault de Mondion. — A-t il été empoisonné. — Livre à sensation. Nous racontons, d’autre part, l’incident qui s’est produit hier aux obsèques de no tre regretté confrère, M. Foucault de Mondiou. Les funérailles, après les divers pour parlers que nous relatons, ont pu avoir lieu; mais le corps a été gardé dans le ca veau de famille, où on l’a déposé, à la disposition de la justice. On dit, en effet, que le défunt aurait été empoisonné; ce qu’il y a de certain, c’est que sa mort est assez mystérieuse; M. Foucault de Mondion est décédé dans la nuit, subitement ; la veille, assez tard dans la soirée, on l’avait vu se promener près de chez lui, et il paraissait très bien portant. Quoi qu’il en soit, il est probable que la justice cherchera à éclaircir ce nouveau mystère, ne serait-ce que pour ramener le calme dans le quartier qu’habitait le dé funt, où il était très connu et très aimé et où on est convaincu que sa mort n’est pas naturelle. Au moment de sa mort, M. Foucault de Mondion mettait la dernière main à deux ouvrages. L’un est un pamphlet sur « Car not et Quesnay de Beaurepaire », l’autre est une œuvre plus considérable. C’est une histoire générale des trahisons politiques, diplomatiques, financières ou autres, accomplies dans ces dernières an nées par les hommes d’Etat, ministres, sénateurs, ambassadeurs, journalistes, etc., etc. M. Foucault de Mondion était détenteur d’un grand nombre de documents très cu rieux et notamment d’une partie des pa piers — originaux ou photographies — du général Boulanger. On comprend l’in térêt que certains personnages — et non des plus minces — ont à ce que le volume de M. de Mondion ne voie point le jour. Ajoutons que les deux frères du défunt — ils sont fonctionnaires — n’assistaient pas, hier, aux obsèques de notre con frère....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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