Extrait du journal

Toute la partie sud de la province d’O- j ran vient d’être parcourue, dévastée, rui née par les bandes de Bou Amena. Les Arabes insurgés ont massacré les colons, violé les femmes, incendié les maisons, emmené les enfants en capti vité. Les populations éperdues se sont en fuies abandonnant leurs exploitations, leurs biens, leurs récoltes. Un immense butin a pris la route du Sud. Il ne suffit pas que le gouvernement soit interpellé sur ces faits dans lesquels sa responsabilité est engagée. II ne suffit pas que l’administration prenne les dis positions nécessaires pour en empêcher le retour. Il ne suffit pas que l’armée venge une pareille insulte. Il faut que les Français s’associent tous pour panser ces blessures et qu’ils viennent généreusement au secours des victimes. Chaque fois qu’une catastrophe est si gnalée sur un point quelconque du globe, chaque fois que des hommes souf frent, que des femmes pleurent, que des enfants sont abandonnés, Paris s’émeut et communique son émotion à la France entière, on se réunit, on s’organise, on souscrit avec un admirable entrain. Aujourd’hui, c’est sur la terre algé rienne, c’est en France qu’on souffre et qu’on pleure. C’est une souscription nationale qu’il faut ouvrir. Un comité est en voie de formation. La France est pleinement acquise à cette œuvre, et publiera dans quelques jours sa première liste de souscription. C. F....